La belle renaissance du vinyle sur le marché de la musique

Vinyle : le retour en grâce de ce format devenu un objet de collection

Considéré comme désuet pendant plusieurs décennies, le vinyle a bien failli disparaître du paysage. Des 80’s au début des années 2000, il était principalement recherché et conservé par des collectionneurs, des passionnés et des audiophiles. Puis, petit à petit, il a fait sa réapparition chez les disquaires, et dans les magasins. Et aujourd’hui, on assiste à une vraie renaissance de ce support, qui est plébiscité tant par les adultes que par les jeunes générations. Plus qu’une mode, il s’agit d’un art de vivre ou plutôt, d’écouter de la musique. D’ailleurs, désormais, sur le marché, se côtoient des vinyles vintage datant des années 50, 60 et 70 par exemple et d’autres sortis récemment, par des artistes contemporains. Preuve en est que ce disque a su se refaire une place et s’imposer parmi d’autres formats.

Un support délaissé avec l’arrivée du CD

Le disque microsillon, appelé aussi  « vinyle », est apparu en 1948 sous l’impulsion de la maison de disques Columbia qui l’a décliné en plusieurs types – 16, 33 ou 45 tours – et formats (18 cm pour les singles et EP, 25 cm pour les EP et LP, et 30 cm pour les collectors). Dans les années d’après-guerre, il connaît un réel essor et dans de nombreux foyers, se trouve l’inévitable tourne-disque qui permet d’écouter des 16, 33 ou 45 tours. Mais il rencontre un premier obstacle dans les années 60 avec la commercialisation par Philips des cassettes. Il va résister jusqu’aux 80’s où il est détrôné par le compact disc (CD). Progressivement, le vinyle se vend moins et est remplacé par ce support plus petit, plus solide et aisément transportable, dont le son est de meilleure qualité.

Un son si caractéristique et empreint de nostalgie

Lorsque les premiers CD arrivent sur le marché, ils ne font pas l’unanimité, notamment auprès des audiophiles. Cependant, le grand public boudant peu à peu le vinyle, ce dernier finit par être abandonné par les artistes, les maisons de disques. Ainsi, au début des années 90, les derniers 33 et 45 tours sont mis en vente. Pourtant, cela ne marque pas leur fin puisqu’ils deviennent des objets de collection, de niche, qui sont recherchés par les audiophiles exigeants, qui aiment leur son si particulier, et leurs imperfections (les fameux craquements !) qui font leur charme. De même, ces formats sont prisés des disc-jockeys car ils leur offrent de nombreuses opportunités de mixage. Et il faut attendre les années 2000 pour assister à un nouvel engouement de la part des consommateurs pour le vinyle, qui a désormais le droit à des événements qui lui sont dédiés tels que le Disquaire Day et le Paris Loves Vinyl. Quant à ses ventes, elles se font aussi bien dans les magasins que chez les disquaires et sur le marché de l’occasion. Certains anciens 33 ou 45 tours sont d’ailleurs très recherchés en raison de leur rareté.

Un format redevenu incontournable pour bon nombre d’artistes

De nos jours, le vinyle est adopté par des artistes dont les univers musicaux sont très variés, et qui proposent leurs disques sous différents formats. Et le retour de ce support, dans un monde où tout est de plus en plus dématérialisé et où tout va tellement vite, n’est pas anodin. Il correspond à une envie de ralentir, de prendre son temps car il faut sortir le disque de sa pochette, le positionner sur une platine, placer l’aiguille. Ecouter un vinyle est un rituel, qui ne fait plus uniquement partie des plaisirs des audiophiles et des passionnés. De même, ce format est apprécié pour sa taille, qui met vraiment en avant le visuel d’un album. D’autant que certaines pochettes s’apparentent à des œuvres d’art et il est fréquent qu’elles soient exposées dans un salon, une chambre. Le vinyle n’a donc pas dit son dernier mot et l’on ne peut que s’en réjouir !

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