DJ, un métier de passionné et difficile loin des clichés

Fiche métier : DJ (ou disc-jockey)

Dans l’inconscient collectif, le DJ est associé au monde de la nuit, aux discothèques et à la fête. S’il y a une part de vérité dans cette idée reçue, il serait réducteur de résumer ce métier à cet unique aspect. En tant qu’animateur musical, il a certes pour rôle de proposer un programme de musique à un public. Mais ce n’est pas sa seule mission. Il sélectionne et compose ce programme en tenant compte de différents paramètres, et s’avère un expert du mixage. Ce métier requiert donc une excellente culture musicale, la maîtrise de certaines techniques et de logiciels, sans oublier une réelle passion pour la musique. Et contrairement aux apparences, il n’est pas donc aussi simple de devenir DJ. Il ne suffit pas d’aimer passer des chansons et d’avoir des platines. Cela implique de posséder un sens artistique très développé. De même, à part les grands et célèbres disc-jockeys qui se produisent dans le monde entier et qui remplissent les salles par leur seul nom, généralement, cet emploi est plutôt précaire et s’exerce à côté d’une autre profession.

Le DJ, plus qu’un animateur musical de soirée

Ces dernières années, ce métier est sorti de l’ombre grâce à quelques disc-jockeys devenus mondialement connus qui l’ont popularisé. Cela a permis de dévoiler toutes les facettes de cette profession et de sortir des clichés. Ainsi, le DJ ne se contente pas de passer de la musique en restant derrière ses platines pour faire danser les gens dans une boîte de nuit, lors d’une soirée, d’un mariage. Il définit également le programme musical en sélectionnant des playlists adaptés au public devant lequel il se produit. Des playlists qui sont des créations personnelles, réalisées à partir de logiciels, et qui intègrent des mix. Il doit aussi intervenir au micro lors des sets et composer des arrangements musicaux. En choisissant de diffuser un morceau plutôt qu’un autre, le DJ joue un rôle essentiel dans la promotion de la musique en club. De même, un DJ professionnel se contente rarement de mixer puisqu’il produit aussi sa musique à l’aide de matériel, tels des platines, une table de mixage et des logiciels de musique. A noter que ce métier s’exerce bien souvent sous le statut d’intermittent du spectacle, en horaires décalés, en soirée, de nuit et le week-end, et implique de nombreux déplacements. Quant au salaire, il prend la forme de cachets et de droits d’auteur. Dès lors, plus la notoriété d’un disc-jockey est importante, plus ses cachets sont élevés. 

Les formations et qualités requises pour occuper ce poste

Pour devenir DJ, il est indispensable d’avoir une très bonne oreille musicale, et d’aimer la musique. Il faut savoir s’adapter aux tendances, les anticiper et être à l’affût de toutes les nouveautés. La curiosité est donc une qualité essentielle. Ce métier nécessite aussi d’être intuitif, créatif, de faire preuve d’adaptabilité, de flexibilité – sur les horaires notamment – et d’être doté d’une grande résistance physique. Cela demande un investissement, tant humainement (le travail de nuit affectant la vie personnelle) que financièrement puisqu’il faut disposer des équipements appropriés pour mixer. 

Polyvalence, bon relationnel et ouverture d’esprit sont aussi des qualités importantes pour être DJ professionnel. Quant aux moyens permettant d’accéder à cet emploi, il faut signaler qu’aucun diplôme spécifique n’est exigé. Il est fréquent que les disc-jockeys soient des autodidactes, des amateurs qui se professionnalisent. Néanmoins, il existe quelques formations, dont celle de l’école des DJ’S de l’UCPA qui propose un certificat d’animateur musical et scénique, ou le cursus « DJ Producteur de musiques actuelles » qui a été reconnu par l’Etat.