L’achat de streams et de vues pour promouvoir sa musique : bonne ou mauvaise idée ?

L’image illustrant l’article est tiré d’un audit nous permettant de déterminer si un artiste obtient naturellement ou frauduleusement des abonnés sur ses différents réseaux sociaux. Nous remarquons de forts pics le 5 de chaque mois sur YouTube (+100 abonnés – courbe rouge), alors que le compte ne gagne aucun abonné les autres jours du mois. Il s’agit donc très concrètement d’achat de faux abonnés en début de mois, probablement lorsque les musiciens reçoivent leur paye !

Lorsque l’on débute sa promotion musicale, il n’est pas rare de se heurter au fonctionnement pour le moins contestable des réseaux sociaux. Plus vous aurez de followers, plus vous aurez accès à des outils qui vous permettront de toucher un public plus large. En partant de là, l’achat de vues Youtube ou de faux fans est tentant. Quitte à jeter un pavé dans la mare, avouons-le clairement : beaucoup d’artistes achètent des vues ou des followers, voilà pourquoi la concurrence dans les métiers de la musique est parfois déloyale. Mais faut-il céder aux sirènes de milliers de « J’aime », de RT ou encore aux millions de clics sur une vidéo publiée contre quelques centaines d’euros ? NON ! Et Dooweet vous explique pourquoi.

 

Une action promotionnelle très mal perçue par les consommateurs et les professionnels

Depuis l’explosion des réseaux sociaux et des sites de streaming, la promotion musicale a été contrainte de revoir sa copie pour suivre ce nouveau mode de communication et de consommation de l’information. Rapidement conscients des enjeux marketing possibles, Twitter, Facebook et autres Instagram ont mis en place des « avantages » à qui aura le plus grand nombre de suiveurs ou la plus grande régularité.

Dès le milieu des années 2000, les premiers « influenceurs » ont compris que leurs publications pouvaient devenir lucratives moyennant une communauté active. L’achat d’une fan base ou de clics a rapidement gangrené la valeur de ses likes ou vues, au grand dam des vrais fans, avant de toucher tous les secteurs artistiques. Mais si, de prime abord, on peut penser qu’un nombre record d’interactions sur plusieurs réseaux sociaux peut attirer des producteurs ou un label, détrompez-vous !

Voici les principales raisons pour lesquelles l’achat de vues Youtube et de followers sur Instagram, Twitter et Facebook est à proscrire :

Raison n° 1 : Les professionnels ne sont plus dupes

Face à l’ampleur du phénomène « réseau social » pour la carrière d’un chanteur ou d’un musicien, de nombreux labels fouillent désormais ces communautés à la recherche de la perle rare. Mais ces derniers veillent aussi (et surtout) aux échanges d’un artiste avec sa fanbase (la vraie, et pas celle achetée).

Pour cela, labels, distributeurs et producteurs utilisent des logiciels professionnels qui vérifient la véracité d’un échange, d’un suivi ou d’un lien sur un réseau social. L’achat de nombreux fans se fait par pack, vous ne montez pas progressivement. Par exemple, vous passez de 100 fans à 1000 (voire davantage) du jour au lendemain, sans bien entendu maintenir cette progression le jour suivant.

Grâce à leurs logiciels de pointe, les acteurs de l’industrie musicale repèrent les courbes anormales et surtout ponctuelles de progression. De ce fait, les comptes d’artistes recourant à l’achat de fans ou de vues sont désormais rapidement démasqués.

Raison n° 2 : Vos vrais fans peuvent mal le prendre

Selon toute logique, on souhaite développer sa carrière musicale pour toucher un public de plus en plus large, synonyme de gains d’argent potentiellement plus importants. Les utilisateurs réguliers des réseaux sociaux, eux aussi, savent vite reconnaître une progression de fans ou de vues trop rapide pour être honnête.

Légitimement, les fans réels de votre single, votre CD ou de vos concerts se sentiront affiliés à un business qui n’est pas le leur, et risquent de vous tourner le dos définitivement, en vous dénigrant allègrement au passage. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des fans d’un premier jour se retourner contre un artiste et dénoncer ces achats de clics, qui restent illégaux.

Raison n° 3 : Vous perdez en crédibilité et en légitimité

Qui aura envie d’écouter, d’aider ou de distribuer un artiste qui a besoin d’acheter ses fans ? Personne. Acheter des vues sur les sites de streaming ou encore des « faux-fans » qui n’écouteront jamais ce que vous faites, c’est reconnaître aux yeux de la profession que votre talent à lui seul n’attire pas les foules et que vous avez besoin de mensonges pour exister. 

Privilégiez la construction d’une fanbase solide et pérenne

Bien que nous ne recommandons absolument pas l’achat de vues, d’écoutes ou de fans pour gagner en visibilité, n’allez pas en déduire que la promotion artistique sur les réseaux sociaux est à bannir, bien au contraire. Nos attachés de presse spécialisés en industrie musicale peuvent vous apprendre à gérer correctement vos réseaux sociaux pour gagner en présence, et donc en retours positifs.

Avec de nombreux outils, DOOWEET peaufine tous les aspects de votre présence sur vos réseaux pour booster votre marketing social et toucher un plus large public. Sensible à votre fibre artistique, ce public jouera un rôle capital dans votre crédibilité sur les réseaux sociaux, crédibilité qui sera passée à la loupe par de nombreux labels en quête d’un talent brut à mettre en valeur. Par exemple, sur Spotify, certaines fermes à clics utilisent des serveurs systématiquement basés dans les mêmes villes : Phoenix, Francfort, Londres. Comment un artiste francophone peut-il est, par magie et sans aucune promotion, écouté principalement et de manière ciblée dans des villes sans aucune cohérence ?

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