Musique et image : des forces indissociables
En tant qu’attachés de presse et acteurs de la promotion musicale, on vous le répète souvent chez Dooweet : l’image est la clé du succès. Si les musiciens défendent leurs sons, c’est aussi une identité visuelle qu’il va falloir tenir auprès d’un public qui ne dissocie désormais plus le visuel de l’audio.
POURQUOI LA MUSIQUE A-T-ELLE TANT BESOIN D’IMAGE ?
À l’ère des réseaux sociaux, de TikTok, de YouTube, Instagram ou Twitch, musique et image ne font aujourd’hui qu’un. C’est donc en corrélation avec cette société du visuel qu’il est important pour un artiste de réfléchir son projet musical. Choix du nom, typo, cover de l’album ou du titre, ainsi que photos choisies sur les réseaux : tout doit être pensé comme une entité. Si le visuel est cohérent, votre projet musical n’en sera que plus fort. Pourquoi ? Car c’est en embarquant les auditeurs dans un univers singulier que vous allez faire la différence. Oui, votre nom et votre univers musical deviennent alors une marque et chaque projet en est une nouvelle collection. C’est sur ce fil rouge que se joue désormais la réussite des artistes dans l’ère du numérique.
PENSER SON IDENTITÉ VISUELLE
En tant qu’artiste, penser son identité visuelle, c’est construire un personnage et rassembler une communauté d’auditeurs autour d’un univers commun. Cela va du grain old-school avec pantalon baggy et enregistrement de vinyle, au projet 3d, masqué et totalement auto-tuné. Si l’on prend l’exemple d’artistes majeurs de l’industrie musicale, on remarquera les différentes pochettes du groupe Jungle connues pour leur sobriété et dont les titres de même typo s’accompagnent de véritables chorégraphies envoûtantes, réalisées en plan-séquence. Leur visuel se reconnait instantanément tout comme chacun de leurs tubes. Ensemble, son et image sont devenus leur marque de fabrique.
Même histoire pour la chanteuse Adèle, qui a baptisé chacun de ses albums en fonction du nombre de bougies qu’elle soufflait, ou pour la chanteuse Sia, qui se remarque facilement avec la présence de sa perruque sur chacune de ses pochettes et chacun de ses clips. L’identité visuelle, c’est aussi ce qu’à fait le succès d’artistes comme GUTS ou PNL, aisément reconnaissables dès la découverte de la pochette et des premières notes… Pareil pour JUL dont le signe de mains est devenu un emblème.
UNE COHÉRENCE INDISPENSABLE
Chez Dooweet, on accompagne tout un tas d’artistes émergents venus d’univers musicaux très différents. Ce que l’on remarque souvent, c’est que les projets visuellement forts ont plus de succès que les autres, considérés comme plus amateurs, moins finis. Cette réflexion sur l’image est une réflexion à avoir sur toutes les plateformes et réseaux où l’on peut trouver l’artiste. De Spotify à YouTube en passant par Instagram, l’image doit sauter aux yeux, l’artiste doit être reconnaissable de façon cohérente et dévoiler ses titres au sein de cet univers construit de toutes pièces.
S’il fallait résumer le rôle de l’image dans la musique, ça serait en venir à la conclusion suivante : l’image, qu’elle soit sur les albums, les clips, les logos ou l’image même de l’artiste sur scène, revient à créer une véritable carte de visite. Que traduisent vos choix visuels de vos choix musicaux ? C’est un écho, un duo de choix qui ne faut sous-estimer en aucun cas.
MAIS QUELLES SONT LES LIMITES DE L’IMAGE ?
À l’heure où l’image est très présente, parfois trop, certains s’accordent à dire que ce n’est qu’un équilibre à trouver. Car dans la musique, rien de pire que de passer à côté d’un projet de qualité à l’identité visuelle pauvre, ou de découvrir derrière un visuel chiadé, un projet bas de gamme et sans fond.
Sur la place de l’image dans le rap, VINZY en parle mieux que nous, mais il semblerait que l’on constate tous la même chose :
« (…) j’ai un reproche principal, celui qui m’irrite le plus dans la prise de poids de l’image. Il s’agit des artistes dont l’image est si finement travaillée, qu’elle vient créer un effet gonflant sur la qualité de la musique. Crée un enthousiasme exagéré, qui amène à de la déception lorsqu’on décide ensuite d’écouter l’album de l’artiste concerné(e). »
Par conséquent, penser l’image de son univers musical est indispensable, mais ne doit en aucun cas venir ternir le projet ou n’y apporter aucune plus-value. Car la principale force de l’image est de venir compléter le son. Comme lorsque le son s’est greffé au cinéma muet ou que la couleur est venue raviver nos écrans. Photographie numérique ou analogique ? Clips au grain vintage ou à la pointe de la dernière technologie ? Visage masqué ou plus que reconnaissable ? Chaque détail de votre image doit venir construire votre projet musical et embarquer les auditeurs comme vous embarqueriez un spectateur. Mais encore une fois, il vaut mieux être seul que mal accompagné.